Day 55 : And there was Silence above the Ocean

Comme un besoin vital en me levant ce matin les larmes aux yeux et la gorge encore bien nouée. Un besoin de faire une pause dans la pensée. Ma tête est en overdrive. En combustion. Une nuit remplie de questions que je veux effacer. Mes démons et moi sommes partis à Venice. Rien que d'entendre la houle, sentir l'odeur du sel dans le vent. Tout allait déjà beaucoup mieux. Enfiler une combi et faire ce que j'ai pas fait depuis plus d'un an. Je pensais que c'était impossible de noyer ses démons. Mais je me rend compte que tout ce temps où ils n'étaient pas là, je surfais. Entrer en courant d'excitation dans un eau à quinze degré, comme si mon cerveau avait déjà déconnecté. Le reste c'est du pilote automatique. Je ressens la même chose. La même putain de chose partout. Le son des vagues depuis le fond de l'eau, la sensation de ma tête qui sort et cherche de l'air à respirer. Pas pour angoisser. Juste respirer. Vivre. Ce moment de lutte suivi de celui où la vague t'emporte avec elle et te laisse la caresser. Je relis ce que j'ai écrit cet été; cela résonne tellement aujourd'hui. " Bref, le surf m'est revenu comme un boomerang en pleine gueule. Il m'appelait à chaque bain de minuit. A chaque insomnie. Il traversait mon esprit à chaque embrun. " " Les yeux fermés, la tête encore sonnée de la veille, mon corps reprend des forces en une longue méditation" Je rentre chez moi. Les mains douces, l'âme lavée. La tête vidée; Écrire si facilement ce soir. Il est minuit, mon corps sent encore le sable brûlant et le sel. L'odeur m'enivre et me repose.

Playlist : David Duchovny - Hell or Highwater https://www.youtube.com/watch?v=-W2izQyHiTc